Elle est douce, cette impression de calme, quand Paris frappe à toutes les portes du crâne et que la Maison Saintonge dévoile sa façade colorée de fleurs. On s’attend à ce qu’une tante vienne nous accueillir sur le perron et s’enquiert de notre voyage. Non. Mais quand même… On entre chez quelqu’un de chaleureux, qui va peut-être nous harceler pour qu’on en reprenne! De quoi? Des bonbons bien sûr! Dans la maison, vivent 62 bonbonnières à disposition. Caransac, sucres d’orge, roudoudous, crocodiles, berlingots, dragibus, rouleaux de réglisse, malabars, ils pavoisent dans des bonbonnières ventrues ou fines, mais toujours pleines.
Les clefs des chambres sont derrière le comptoir. Celle de notre chambre passe par-dessus une rangée de sucres d’orge pour se glisser dans nos mains. Et nous voilà dans la suite nichée sous les toits. Il y a 22 chambres ici, toutes différentes, dans lesquelles l’authenticité et le chaleureux scellent leur union sous les auspices du voyage. Dans l’espace et dans le temps. En effet, les meubles ont été chinés en France et le Studio Marion Collard qui a décoré les lieux a pris soin de conserver le bois des poutres, et d’y mêler joyeusement beaucoup de couleurs sur les murs, de chaleur dans les tissus, et d’épaisseur dans le bon lit, aux oreillers à mémoire de forme (comme dans les pubs!). Les détails sont jolis : les tasses à café de courtoisie, les abeilles sur les rideaux, la pierre beige au sol, la robinetterie rétro de la douche, la table d’appoint en rotin ou le chevet campagnard… Et le bic orange à quatre couleurs aux armes des lieux!
Le petit déjeuner sert d’horloge quand l’odeur des viennoiseries et des crêpes réveille la bâtisse et appelle à la crypte : une salle au sous-sol, voutée, où un buffet ultra frais, avec une salade de fruits merveilleuse, des crêpes, de la charcuterie et des fromages haut de gamme, un saumon de très belle facture, et aussi l’accueil adorable de l’organisatrice des lieux, réjouit le gourmand.
Maison Saintonge est un pôle de douceur pour les habitants du quartier. Voulue comme un hommage à la région éponyme de Charente, le lieu est pensé comme une maison de famille. Ça, c’est dans la définition. Mais c’est assez vrai. Les portes ne claquent pas, personne ne crie, ne boude, et dans cette maison qui pourrait être de pain d’épices, on se repose, avant de ressortir, au musée, place des Vosges, ou faire les boutiques du quartier. Un sachet sucré dans la poche, comme quand on était petit et qu’on aimait sentir qu’il en restait encore. Du sucre, mais aussi tout ce qu’il contient de sentiment. Et le bruit de la porte en partant, qui ne grince pas, mais couine, comme pour dire A bientôt.
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