Le monument à la Gloire des combattants de Toulouse sera déplacé, d’un seul bloc, cet été. Retour sur les précédents « voyages » de monuments, ici et dans le monde.
Ce sera sans doute l’événement de l’été à Toulouse. Le monument à la Gloire des combattants, actuellement situé au carrefour François-Verdier, qui pèse 1 373 tonnes, va être déplacé sur une plate-forme montée sur roulettes (et pneus) jusque dans les allées François-Verdier, afin de permettre la construction de la future station de métro éponyme de la ligne C. Inédit et spectaculaire : le « voyage » se fera d’un seul bloc.
Seule la base en pierres de l’édifice sera en effet démontée. Le monument, avec ses colonnes et son tablier, soit quand même une masse pesant autour de mille tonnes, sera emballé dans un exosquelette de métal et de bois pour le protéger durant ce transfert sur une distance de 35 m. Il effectuera aussi, au cours de ce déplacement, un tour sur lui-même à 180° pour se glisser entre les arbres sans les abîmer.
Une opération inédite à Toulouse et peut-être même en France, ont indiqué les responsables de Tisséo Ingénierie, Jean-Michel Lattes, président, et Jean-François Lacroux, directeur.
En fait non. On se souvient des pavillons de Baltard déplacés à Paris depuis les Halles, ancien « ventre » de la capitale, jusqu’aux Halles de Rungis et, pour l’un d’entre eux, à Nogent. Mais si ces pavillons métalliques ont été déplacés en entier, ils ont semble-t-il été démontés puis remontés lors du déménagement.
De Zurich à Shanghaï
Dans le monde, le record est détenu par les quelque 31 000 tonnes des temples d’Abou Simbel déplacés dans les années 60 pour éviter qu’ils ne soient engloutis par la montée des eaux.
Plus près de nous, c’est en 2012 qu’un bâtiment historique de trois étages, 80 mètres de long et 6 200 tonnes, a été déplacé de 60 mètres, d’un bloc sur des rails, à Zurich, en Suisse. C’était alors une première en Europe.
Chez les Américains, bouger les édifices historiques est quasi devenu courant : on citera les transferts du théâtre Schubert de Minneapolis ou de l’hôtel Montgomery (4 816 tonnes !) à San José en Californie. Les Chinois, pas les derniers en matière de gigantisme, ont, eux, déplacé sur 30 m un temple bouddhiste de 2000 tonnes à Shanghaï.
Comme le pont du tram
Mais figurez-vous que notre région toulousaine n’a pas à rougir en la matière. Du 7 au 10 mars 2014, on a poussé les 500 tonnes de l’ossature métallique du viaduc du tram, construite à côté, au-dessus de l’A621 ou Fil d’Ariane, qui relie Toulouse à l’aéroport de Blagnac. Le pont avait été ripé sur quatre petits chariots avec de multiples roues directrices et motrices, comme d’énormes palettes de déménagement, d’autres chariots équipés de tourelles supportant l’ouvrage depuis la chaussée de la rocade pour le tirer et lui faire traverser l’autoroute.
Un chantier alors qualifié de « titanesque » et de « treizième travail d’Hercule moderne », avec la fermeture du Fil d’Ariane durant tout un week-end de congés scolaires. Les mots vont certainement nous manquer, cet été, pour décrire le déplacement du monument des Combattants, deux fois plus lourd !
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