Pour les monuments historiques, il existe des crédits d’entretien et de sauvegarde élémentaire auxquels il faut ajouter ceux de la caisse des monuments historiques provenant des droits d’entrées. Mais l’ensemble des moyens reste faible.
La loi-programme votée en 1962 visait des travaux importants qui avaient pour but la sauvegarde de sept monuments nationaux, le Louvre, les Invalides, les châteaux de Vincennes, de Fontainebleau, de Versailles, de Chambord et la cathédrale de Reims. Elle s’étalait sur cinq ans jusqu’en 1966. Toutefois les crédits de rénovation furent maintenus en 1967.
La loi-programme proposée aujourd’hui doit s’appliquer aux années 1968-69 et 1970. Elle permettra la poursuite des travaux de mise en valeur des monuments retenus en 1962. Mais la liste a été modifiée, Chambord et Vincennes en étant retirés. En revanche, trois autres monuments sont venus s’y rajouter : les cathédrales de Notre-Dame de Paris, et de Strasbourg ainsi que l’abbaye de Fontevrault. Ce dernier choix permettra à l’État d’aider une collectivité qui est disposée à participer à la mise en valeur de ce monument : le département de Maine-et-Loire voudrait en faire un lieu de réunion et de colloque et peut-être aussi y installer hôtel et restaurant. L’État prévoit 25 millions pour ces huit monuments, ce qui est peu mais facilitera le démarrage de travaux plus importants.
Une autre série de travaux concernera la mise en valeur de monuments locaux. Depuis quelques années les collectivités montrent, en effet, de plus en plus d’intérêt pour leurs édifices anciens. L’État prévoit une aide de 85 millions pour les trois années à venir. L’usage voulait que la participation gouvernementale soit de 50 %, quelles que soient les ressources de la localité ; mais il semble que l’on envisage une aide plus appropriée à l’importance des travaux ainsi qu’aux ressources des collectivités.
Parmi les monuments inscrits sur la nouvelle liste notons : l’hôtel de Rohan, à Strasbourg, le Grand Théâtre de Bordeaux, le Palais des papes, à Avignon, les salines d’Arc et Senans, l’église Saint-Sernin de Toulouse… Mais les besoins dépassent de loin toutes les ressources budgétaires du ministère des affaires culturelles. Le problème financier est d’autant plus difficile à résoudre que des collectivités locales très pauvres ont sous leur juridiction d’importants monuments ; telles les églises romanes de Saintonge.
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